Le Partage de Patrimoine Comme Pertinence De L’adhésion Des Pays Lusophones Africains à La Francophonie (Eugène TAVARES)

Auteurs

  • Eugène TAVARES

Résumé

L’adhésion de pays lusophones africains (le Cap-Vert, la Guinée-Bissau et São Tomé et Príncipe) à l’Organisation internationale de la Francophonie (O.I.F) peut paraître pour certains sans fondement1et relever seulement d’une simple stratégie d’éviter l’isolement, même si ces pays appartiennent déjà à une autre organisation internationale, c’est-à-dire la Communauté des Pays de Langue officielle Portugaise (CPLP) dont l’acte fondateur remonte à 19902. Ces pays sont caractérisés par un poids démographique et économique relativement faible. Leur acceptation par l’OIF est en revanche plus compréhensible si l’on considère que deux des axes majeurs du plan stratégique de l’Organisation sont la diversité culturelle et le plurilinguisme. En effet, la Francophonie est passée d’une communauté de pays ayant le français en partage, à un ensemble géopolitique et géoculturel dont l’ambition est de devenir une importante sphère d’influence. Lorsqu’on lit Léopold Sédar Senghor ou Norodom Sihanouk, deux des pères fondateurs de l’Organisation, on s’aperçoit que pour eux la Francophonie transcende la question de la langue. Senghor, par exemple, écrit : « La francophonie, c’est cet humanisme intégral qui se tisse autour de la terre, cette symbiose des énergies dormantes de tous les continents, de toutes les races qui se réveillent à leur chaleur complémentaire »3. Quant à Norodom Sihanouk, il affirme : « La francophonie doit se consacrer à la valorisation des cultures nationales, à leur dialogue, à leur rapport à la cause de la paix ».

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Publiée

2021-11-24

Comment citer

TAVARES, E. . (2021). Le Partage de Patrimoine Comme Pertinence De L’adhésion Des Pays Lusophones Africains à La Francophonie (Eugène TAVARES). Revue Etudes Africaines, (2). Consulté à l’adresse http://webtest.ucad.sn/OJS338/index.php/revueAfricaines/article/view/10