L’autobiographie Politique : Aoua Keïta et Angela Davis (Serigne SYLLA)

Auteurs

  • Serigne SYLLA

Résumé

Le projet autobiographique comporte souvent de nombreux enjeux : l’auto-analyse tendant vers une meilleure connaissance de soi, la réponse à des calomnies, le désir de porter témoignage, l’exaltation de groupes institutionnels, sociaux ou politiques, etc. Mais ces enjeux s’inscrivent, comme un entrelacs, dans la relation des faits. Donc l’exégète doit chercher à identifier puis à hiérarchiser les différents éléments de cet entremêlement. S’il y parvient, il découvrira la visée fondamentale, ainsi que les motivations profondes du scripteur. Nous étudierons deux récits de vie, Femme d’Afrique d’Aoua Keïta1 (1912-1980) et l’autobiographie d’Angela Davis2, née en 1944. Mais il ne sera pas question d’établir une filiation quelconque entre les deux ouvrages publiés de façon quasi concomitante ni de leur trouver des sources communes. Les deux narratrices, issues respectivement du continent noir et de la diaspora, ont joué, chacune, un rôle social et politique dans son pays.
Donc nous examinerons le traitement réservé au moi intérieur et les développements relevant de l’appartenance à des collectivités dont les idéaux et les activités sont sans cesse mentionnés. À l’issue de ce parcours, pourra-t-on dire que la politique prend le pas sur la quête de soi ? L’orientation majeure imprimée, sur le plan thématique, aux récits, affectera-t-telle le statut typologique et la structure des textes ?

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Publiée

2021-11-24

Comment citer

SYLLA, S. . (2021). L’autobiographie Politique : Aoua Keïta et Angela Davis (Serigne SYLLA). Revue Etudes Africaines, (7). Consulté à l’adresse http://webtest.ucad.sn/OJS338/index.php/revueAfricaines/article/view/20