Francophonie et Société de L’information, Quels Enjeux pour les Cultures de L’oralité ? (Abdoulaye KEÏTA)

Auteurs

  • Abdoulaye KEÏTA

Résumé

Le troisième millénaire est arrivé avec un tourbillon né vers la fin du XXe siècle et qui, tel un ouragan, a littéralement mis le monde sens dessus dessous, ébranlant les certitudes, abolissant les distances et bousculant sérieusement les tabous, avec l’essor inouï des technologiques de la communication. Le corollaire à ce phénomène étant l’abolition des limites et mesures dans les quantifications, l’heure est aux grands ensembles, gage le plus élémentaire de survie : coopération, mondialisation, globalisation, le tout ponctué, à longueur d’année, de journées internationales ou mondiales. La technologie de l’information est le catalyseur de cette déflagration aux allures de cataclysme centrifugeur.
Dans cette épopée des grands ensembles se meut la francophonie qui, ce n’est pas une lapalissade, n’est pas que française. Un rapide coup d’œil jeté sur le site de l’OIF permet de remarquer que plus du tiers des membres sont africains, donc de pays de cultures différentes de celle des Français. La plupart de ces pays sont de culture orale. Avec la question identitaire qui est une réaction épidermique à cette globalisation, ses initiateurs ont peut-être pensé qu’en insinuant le concept de diversité culturelle, un des atouts favoris de la francophonie, le chemin d’une fédération s’en trouverait balisé.
Au sein de cette organisation, près d’une trentaine d’États africains siègent. Cela devrait entraîner de facto une prise en compte de l’oralité dans les préoccupations scientifiques des universitaires, mais aussi des simples citoyens parce que le formidable progrès de l’audio-visuel a induit des situations de néo-oralité. Ce matériel oral est peut être un des domaines les plus propices à la pénétration de la mentalité d’un peuple. Quels enjeux représente pour ces sociétés la fraternité linguistique de la francophonie face à cette culture de la communication hyper moderne ?
Sachant que l’écrit garde encore sa suprématie, parce qu’étant ce qui reste (scripta manent, verba volant), quelle synergie sera l’artisan de cette harmonie souhaitée, attendue et virtuellement vécue ?

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Publiée

2021-11-24

Comment citer

KEÏTA, A. . (2021). Francophonie et Société de L’information, Quels Enjeux pour les Cultures de L’oralité ? (Abdoulaye KEÏTA). Revue Etudes Africaines, (1). Consulté à l’adresse http://webtest.ucad.sn/OJS338/index.php/revueAfricaines/article/view/6

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