Revue Sénégalaise de Philosophie
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<p>Les textes ici rassemblés vont se confronter, à partir de perspectives certes différentes, à la question dont Kant dit que de toutes celles qu’agite la philosophie elle est la plus importante, non seulement parce qu’elle les résume, mais parce que l’on ne finit jamais d’y répondre : « qu’est-ce que l’homme ? »</p>fr-FRRevue Sénégalaise de Philosophie0850-8402Présentation
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<p>Si l’on prenait le parti de limiter la question « Qu’est-ce qu’être humain ? » à la seule recherche de ce qui fait le proprede l’homme, l’on aurait fait que tracer une ligne de partage entre humanité et animalité. L’on se serait alors contenté uniquement de mettre l’accent sur telle ou telle aptitude comme la double articulation du langage ou le rire pour mettre en évidence ce qui fait la spécificité de l’homme dans le règne animal. Mais qu’en serait-il alors de son humanité ? Celle-ci ne serait-elle qu’une simple détermination zoologique, une donnée factuelle renvoyant à un ensemble de critères physiques et mentaux, ceux qu’étudie précisément une science comme la paléontologie ? S’il en était ainsi, l’on pourrait toujours cependant se poser la question suivante : « suffit-il d’être homme, au sens générique du terme, pour être pleinement humain ? » L’on voit tout de suite que ce qui est ici recherché va au-delà d’une simple recherche factuelle.</p>Bado Ndoye
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2022-04-112022-04-1120Diversité et vulnérabilité, l'enjeu de la dignité humaine
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<p>La vulnérabilité est généralement conçue comme une faiblesse, un manque ou une peur suite à une situation vécue par un sujet et ayant atteint sa personnalité. Elle est appréhendée comme un état dans lequel une entité en situation présente des difficultés, des dysfonctionnements qui ont un impact négatif sur sa vie. L’originalité de l’analyse philosophique effectuée dans ce travail réside dans un effort de dépassement qui fait de la vulnérabilité une situation à intégrer dans le processus existentiel, un passage, une disposition et non un état. C’est par un engagement responsable de tous dans le sens de valoriser la diversité sur la base du respect et de reconnaissance de la dignité humaine que l’humain peut l’appréhender comme apport positif à son épanouissement.</p>Cheikh Moctar Ba
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2022-04-112022-04-1120Cognition animale et pensée humaines I: la notion de nature humaine, a-t-elle encore un sens?
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<p>Nous explorons la vieille question de la nature humaine en nous servant des recherches contemporaines en éthologie cognitive. Nous montrons que s’il y a une nature humaine spécifique, elle ne peut résider ni dans l’intentionnalité, ni dans le caractère politique, ni dans l’existence de traditions et de cultures puisque ce sont là des caractéristiques communes à l’homme et à l’animal contrairement à ce qu’affirmait la tradition philosophique. Nous montrons également que la piste la plus prometteuse est celle du langage mais envisageons qu’il y ait non pas une « nature humaine » mais un continuum qui irait des animaux non humains à l’animal humain sans que l’on puisse identifier de saut qualitatif.</p>Mouhamadou El Hady Ba
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2022-04-112022-04-1120Résister à la banalité du mal!
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<p>A partir de la problématique de Hannah Arendt abordée dans <em>Eichmann à Jérusalem</em> : rapport sur la banalité du mal où l’auteure montre le lien existant entre le mal totalitaire et l’apparition d’hommes détachés du monde, entre la superficialité, l’ absence de pensée et la responsabilité humaine, notre article cherche à re-panser le lien humain après des expériences destructrices des conditions élémentaires de l’humanité (pluralité, vivre-ensemble) comme le nazisme et le génocide des Tutsi du Rwanda. Si ces conditions manifestent la dignité humaine, il appartient à la philosophie [politique] de penser et de travailler à l’avènement des possibilités d’instauration et de perpétuation d’un espace public démocratique là où existent des communautés ayant des intérêts différents voire incompatibles.</p>Blondin Cissé
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2022-04-112022-04-1120De l’humain à l’inhumain : les enjeux anthropologiques du transhumanisme
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<p>Le transhumanisme s’inscrit dans la logique de l’amélioration de la nature humaine. Il permet de comprendre que les technosciences peuvent créer un désordre au sein de la représentation que l’homme se fait de lui-même et servir des causes étrangères à l’humanité. Sans conduire forcément à l’obsolescence de l’humain, le transhumanisme marquerait la fin d’un type d’humain : « l’humain naturel » dont la perfectibilité n’exigeait pas une intervention technique dans sa nature interne. Le transhumanisme éthiquement orienté, malgré ses velléités de conduire à l’inhumain, constitue une barrière protectrice de l’humain garantissant ainsi sa perpétuation.</p>Victorien Kouadio Ekpo
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2022-04-112022-04-1120La théorie de la connaissance chez Condillac
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<p>Condillac, en homme du XVIIIème siècle, a baigné dans l’atmosphère de l’histoire naturelle portée progressivement à son sommet par des auteurs comme Diderot et plus encore par Buffon. Dans cet article, en partant des vues condillaciennes sur l’animal et sur les rapports qu’il établit entre celui-ci et l’homme, nous analyserons comment peu à peu il en est venu, contre la thèse cartésienne de l’animal-machine, à réinscrire l’homme dans la nature sur fond d’une histoire qui le fait renouer avec l’animal, avec une attention toute particulière à la théorie de la connaissance qui en résulte.</p>Abdoulaye Ba
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2022-04-112022-04-1120Origine et fonctions du langage chez John Locke
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<p>Contrairement à l’innéisme qui est une théorie philosophique qui soutient que l’homme naît avec des idées innées y compris le langage, Locke montre que le langage ne saurait être naturel. Il est tributaire du monde sensible. Locke montre aussi que celui-ci a deux fonctions principales : 1) si l’homme est un être de société, il lui faut alors le langage afin qu’il puisse communiquer ses idées aux autres. 2) Le langage joue un rôle dans l’acquisition de la connaissance car il permet la conservation et la stabilité de la pensée.</p>Maxime Kobenan Kouman
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2022-04-112022-04-1120La rationalité et ses autres
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<p>Le présupposé qui se tient derrière le dialogue des rationalités, cher à notre époque, est qu’il existe plusieurs rationalités. Or, une telle conception ne va pas sans poser quelques difficultés d’ordre logique, théoriques et pratiques se rapportant au domaine de la vérité et de l’agir dès lors qu’une rationalité en rencontre une autre, différente. C’est donc le sens du même et de l’autre que nous étudierons afin de savoir ce qui se cache derrière cette pluralité de rationalités.</p>Fatima Doumbia
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